Les cours se reprennent légèrement, le marché guette la Fed
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 104,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,20 dollar, par rapport à la clôture de lundi.
Le baril de Brent est tombé en cours d'échanges asiatiques à 98,74 dollars, son niveau le plus bas depuis le 8 février.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 1,26 dollar à 82,57 dollars.
Le baril de WTI est tombé en début d'échanges asiatiques à 75,71 dollars, un plus bas depuis fin septembre 2010.
Lundi et mardi, jusqu'à l'ouverture en net rebond du marché d'actions new-yorkais, les cours du pétrole avaient lourdement chuté, plombés "par l'effondrement des Bourses mondiales et l'accroissement de l'aversion pour les actifs jugés à risque", commentaient les analystes de Commerzbank
Malgré leur sursaut, les prix du pétrole restaient sous pression.
Les marchés mondiaux sont plongés depuis quelques jours dans un désarroi généralisé, suscité par un mélange de craintes sur les perspectives de l'économie américaine, la croissance chinoise et les problèmes persistants de dettes en zone euro.
Le sentiment d'inquiétude sur la reprise mondiale a été exacerbé en fin de semaine dernière par l'abaissement par Standard and Poor's de la note de la dette américaine de AAA, la meilleure note possible, à AA+.
"Le mantra si souvent entendu des spécialistes des matières premières ces dernières années et qui consiste à dire que toute correction des prix à la baisse n'est que temporaire car les fondamentaux (de l'offre et de la demande, ndlr) restent solides, pourrait se révéler faux cette fois", commentait Commerzbank.
En effet, "les conditions générales se sont sensiblement détériorées, et après une série d'indicateurs montrant une croissance économique affaiblie dans les principales économies mondiales, le tableau économique mondial s'est noirci", observaient les analystes.
Les principales inquiétudes concernent la vigueur de la demande en provenance des deux plus gros consommateurs d'or noir et deux plus grosses économies mondiales, les Etats-Unis et la Chine.
Confirmant ces craintes, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement revu à la baisse sa prévision de demande de brut pour 2011 et 2012 en raison notamment des inquiétudes sur la santé des économies des pays développés, dans son rapport mensuel publié mardi.
Le cartel pétrolier, dont le siège est à Vienne, estime que la demande de brut en 2011 devrait s'établir à 88,14 millions de barils/jour (mbj). Sa précédente prévision faisait état de 88,18 mbj. La croissance de la consommation de pétrole représentera 1,2 mbj par rapport à 2010, selon les dernières données révisées publiées mardi.
Les investisseurs se tournaient désormais vers la décision mardi de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), en quête de tout signe rassurant sur la santé et les perspectives de l'économie américaine.
jq
(AWP / 09.08.2011 18h36)