Le brut accentue son recul dans le sillage des Bourses mondiales
Vers 10h40 GMT (12h40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 102,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,24 dollar, soit 1,20%, par rapport à la clôture de lundi.
Le baril de Brent est tombé en cours d'échanges asiatiques à 98,74 dollars, son niveau le plus bas depuis le 8 février.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,66 dollar, soit 2%, à 76,65 dollars.
Le baril de WTI est tombé en début d'échanges asiatiques à 75,71 dollars, un plus bas depuis fin septembre 2010.
"Les prix du pétrole continuent leur plongeon mardi, plombé par l'effondrement des cours sur les marchés d'actions et par l'accroissement de l'aversion pour les actifs jugés à risque", et plus rémunérateurs, commentaient les analystes de Commerzbank.
Les marchés mondiaux sont plongés depuis quelques jours dans un désarroi généralisé par un mélange de craintes sur les perspectives de l'économie américaine, sur la croissance chinoise et sur les problèmes persistants de dettes en zone euro.
Le sentiment d'inquiétude sur la reprise mondiale a été exacerbé en fin de semaine dernière par l'abaissement par Standard and Poor's de la note de la dette américaine de AAA, la meilleure note possible, à AA+.
"Le mantra si souvent entendu des spécialistes des matières premières ces dernières années et qui consiste à dire que toute correction des prix à la baisse n'est que temporaire car les fondamentaux (de l'offre et de la demande, ndlr) restent solides, pourrait se révéler faux cette fois", commentait Commerzbank.
En effet, "les conditions générales se sont sensiblement détériorées, et après une série d'indicateurs montrant une croissance économique affaiblie dans les principales économies mondiales, le tableau économique mondial s'est noirci", observaient les analystes.
Les principales inquiétudes planent sur la vigueur de la demande en provenance des deux plus gros consommateurs d'or noir et deux plus grosses économies mondiales, les Etats-Unis et la Chine.
Confirmant ces craintes, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement revu à la baisse sa prévision de demande de brut pour 2011 et 2012 en raison notamment des inquiétudes sur la santé des économies des pays développés, dans son rapport mensuel publié mardi.
Le cartel pétrolier, dont le siège est à Vienne, estime que la demande de brut en 2011 devrait s'établir à 88,14 millions de barils/jour (mbj). Sa précédente prévision faisait état de 88,18 mbj. La croissance de la consommation de pétrole représentera 1,2 mbj par rapport à 2010, selon les dernières données révisées publiées mardi.
cha
(AWP / 09.08.2011 13h11)