Pause sur les prix du pétrole à New York après trois séances de hausse
Les prix du pétrole ont observé une pause jeudi à New York après trois séances consécutives de progression, se repliant après la réouverture partielle de l'oléoduc Trans Alaska et de mauvais indicateurs économiques aux Etats-Unis.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 91,40 dollars, en recul de 46 cents par rapport à la veille.
Depuis le début de la semaine, le baril avait engrangé jusque là près de quatre dollars.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 6 cents à 98,06 dollars.
"On assiste à quelques prises de bénéfices", a expliqué Antoine Halff, de Newsedge Group.
Les indicateurs publiés aux Etats-Unis ont contribué à refroidir l'enthousiasme: les nouvelles inscriptions au chômage ont commencé l'année en forte hausse pour remonter à leur plus haut niveau depuis un peu plus d'un trimestre, tandis que l'augmentation des prix à la production s'est accélérée en décembre.
"Cela devrait abaisser les attentes sur la demande, tandis que les chiffres de l'inflation pourraient signifier des mesures de soutien à l'économie moins importantes", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
L'oléoduc Trans Alaska, fermé depuis la détection d'une fuite samedi, a été remis provisoirement en service mardi pour éviter le gel du pétrole qu'il contient.
Les problèmes rencontrés sur cette infrastructure, source importante d'approvisionnement pour la côte ouest des Etats-Unis, avaient largement contribué à soutenir les prix du brut ces derniers jours.
La date définitive de remise en service complète restait incertaine. La ligne devait encore être coupée pendant 36 heures au cours du week-end pour des travaux de réparation, ont souligné les analystes de JPMorgan Global Commodities Research.
Le fort recul du dollar jeudi n'a pas permis de continuer d'alimenter la progression des cours du brut.
L'écart entre le prix du WTI et celui du baril de Brent échangé à Londres restait important: ce dernier a atteint 98,67 dollars en séance jeudi, avant de lui aussi s'afficher en baisse.
Il s'est ainsi établi non loin du sommet de 98,85 dollars enregistré la veille, qui représentait son plus haut niveau depuis octobre 2008, avec le seuil des 100 dollars en ligne de mire.
"La question de savoir si les prix du pétrole allait passer au-dessus de 100 dollars le baril en 2011 a été résolue très tôt dans l'année. Le 11 janvier, la valeur de plus d'une douzaine de types de baril de brut en Asie, en Australie et dans la mer du Nord a dépassé les 100 dollars", ont noté les analystes de Barclays Capital.
rp
(AWP/14 janvier 2011 06h20)