Les pertes se creusent, dans un marché fébrile
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 105,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3,49 dollars, soit 3,2%, par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 3,34 dollars, soit 3,8%, à 83,54 dollars.
Plombés par un mélange d'inquiétudes sur les perspectives de l'économie américaine, sur la croissance chinoise et sur les problèmes persistants de dettes en zone euro, les prix du baril de pétrole étaient tombés en fin de semaine à 104,30 dollars à Londres, un plus bas depuis près de six semaines, et 82,87 dollars à New York, un plus bas depuis fin novembre.
Lundi, les cours du brut restaient sous pression, plombés par les craintes sur la vigueur de la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, après l'abaissement ce week-end par Standard and Poor's de la note de la dette américaine de AAA, la meilleure note possible, à AA+.
Cette note a été de plus assortie d'une perspective "négative", ce qui signifie que Standard and Poor's estime que la prochaine fois qu'elle la changera, ce sera pour l'abaisser de nouveau.
"De plus amples pertes sont à prévoir à court terme, tant que les investisseurs spéculatifs chercheront à réduire leur exposition aux actifs jugés les plus risqués, du fait des incertitudes sur les perspectives de l'économie" mondiale, commentaient les analystes de Commerzbank.
De plus, si les niveaux de consommation de brut au niveau mondial inquiètent, l'offre est de son côté abondante, notamment en provenance des producteurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), autre source de pression sur les cours, notaient des analystes.
jq
(AWP / 08.08.2011 12h31)