Le brut monte timidement après les chiffres de l'emploi américain
Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre s'échangeait à 87,04 dollars, en hausse de 41 cents par rapport à la veille.
Les prix avaient d'abord fait du surplace à l'ouverture des échanges.
Le marché était sur les nerfs après avoir dévissé la veille, de plus de 5 dollars, portant ses pertes à près de 11 dollars en cinq jours. Plombé par les craintes autour de la vigueur de la reprise mondiale, le marché attendait nerveusement une nouvelle indication de la direction prise par l'économie du premier consommateur de brut dans le monde.
Les créations d'emplois se sont nettement améliorées aux Etats-Unis en juillet, avec 117.000 postes en plus, permettant de faire repartir le taux de chômage à la baisse à 9,1%.
Le soupir de soulagement à la publication de ses chiffres meilleurs qu'attendu, alors que le pessimisme l'avait emporté, a fait bondir les marchés, au moins temporairement.
Dans les échanges électroniques, le baril, qui perdait environ 1 dollar, a soudainement regagné plus d'un dollar. Mais les investisseurs n'ont pas cédé à l'euphorie.
"La bonne nouvelle sur les chiffres de l'emploi, c'est que cela aurait pu être pire. Cela a provoqué une pause après l'attaque" de jeudi sur les marchés, a noté Phil Flynn, de PFG Best Research.
"Mais le marché ne paraît pas complètement convaincu que ces chiffres de l'emploi soient assez solides pour surmonter la morosité actuelle, provoquée par ce qui se passe en Europe", a ajouté l'analyste. "Et je ne pense pas que ce soit le genre de donnée qui soutienne l'idée d'une demande (de pétrole) plus forte".
La débâcle générale des marchés financiers jeudi a été alimentée non seulement par une longue série d'indicateurs inquiétants pour la croissance future des Etats-Unis, mais aussi par le sentiment que la zone euro peinait à se sortir de sa crise de la dette.
"Finalement, la conclusion est que le récent fiasco sur le plafond de la dette aux Etats-Unis et la propagation de la crise de la dette en Europe (...) ne sont pas prêts de faire grimper la confiance des investisseurs de si tôt", a observé Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.
sm
(AWP / 05.08.2011 15h44)