Le brut plie sous le poids d'inquiétudes sur la reprise mondiale
Vers 10h15 GMT (12h15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 112,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 98 cents par rapport à la clôture de mercredi, après être tombé à 112,13 dollars, son niveau le plus faible depuis un mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 78 cents à 91,15 dollars, après avoir atteint 91,05 dollars, un plus bas depuis cinq semaines.
Les cours du pétrole accentuaient leur recul jeudi, "trébuchant, comme de nombreuses autres matières premières et les marchés d'actions, sur un renforcement de l'aversion pour les actifs jugés les plus risqués et des craintes de destruction de la demande" d'or noir au niveau mondial, commentait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
La principale source d'inquiétude pour les marchés demeure l'économie américaine dont la reprise montre de plus en plus de signes d'affaiblissement, ce qui implique que la demande énergétique du plus gros consommateur mondial d'or noir devrait rester terne dans les mois à venir.
Les chiffres des réserves hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE) ont d'ailleurs confirmé la faiblesse persistante de la demande aux Etats-Unis.
Les stocks de brut ont progressé de 1,0 million de barils lors de la semaine achevée le 29 juillet, et ceux d'essence ont bondi de 1,7 million de barils malgré la période estivale, habituellement marquée par de grands déplacements sur les routes américaines.
Plus généralement, "les derniers indicateurs publiés remettent en question l'idée que le monde est entré dans une phase de croissance durable. D'ailleurs non seulement il y a peu de croissance, mais il pourrait même y avoir une deuxième récession qui risque d'être encore plus profonde" que celle provoquée par la faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, observait David Hufton, analyste chez PVM.
cha
(AWP / 04.08.2011 12h46)