Le brut perd du terrain dans un marché inquiet sur la demande américaine
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 115,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 63 cents à 93,16 dollars.
Les inquiétudes sur la demande pétrolière des Etats-Unis, premier consommateur mondial, continuaient de peser lourdement sur les cours du brut, malgré l'adoption in extremis mardi par le Congrès américain d'un texte évitant au pays un défaut de paiement et prévoyant des réductions budgétaires.
Le président américain Barack Obama a ainsi apposé sa signature sur "le plus gros programme de réductions jamais connu par les Etats-Unis, mais son action n'a pas accueillie par le sentiment de soulagement et le rebond du marché auquel il pouvait s'attendre", commentait David Hufton, analyste chez PVM.
En effet, l'accord sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis n'a pas permis de balayer les craintes de voir les agences de notation financière abaisser la note américaine.
De plus, les cours du brut souffraient d'inquiétudes sur un ralentissement généralisé de la reprise de la première économie mondiale, à la suite de la publication ces derniers jours d'indicateurs décevants sur la croissance du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, sur l'activité manufacturière, et sur la consommation des ménages.
Ces chiffres ont fait l'effet d'un "coup de massue sur les marchés", observait M. Hufton.
Les investisseurs retenaient également leur souffle avant la diffusion mercredi des chiffres de l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, avant le rapport sur l'emploi et le chômage américains vendredi, indicateur majeur pour jauger la santé de l'économie du pays.
Et les inquiétudes sur la demande énergétique américaine risquaient d'être alimentées mercredi par la publication hebdomadaire des réserves officielles de pétrole par le département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes sondés par l'agence Dow Jones Newswires, ce rapport devrait faire état d'une nouvelle forte hausse des stocks de brut lors de la semaine achevée le 29 juillet, de 1,1 million de barils, d'un recul des réserves d'essence de 100.000 barils, et d'une chute des stocks de produits distillées (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1,7 million de barils.
Actuellement, "la demande ne parvient pas à suivre le rythme de la croissance de l'offre", notaient les analystes de Commerzbank.
fah
(AWP / 03.08.2011 12h50)