Le brut rebondit nettement après l'accord sur la dette américaine
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 118,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,25 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,31 dollar à 97,01 dollars.
"L'accord de dernière minute sur le plafond de la dette américaine a redonné du goût pour le risque aux investisseurs, ce qui donne un coup de fouet aux cours du pétrole en ce début de semaine", notaient les analystes de Commerzbank.
Le président Barack Obama et le Congrès sont parvenus dimanche soir à un accord de dernière minute pour relever le plafond de la dette, empêchant ainsi un défaut de paiement aux conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie mondiale.
L'accord prévoit un relèvement du plafond de la dette de au moins 2100 milliards de dollars, pour permettre au Trésor de faire des emprunts après le 2 août. Le tout pour tenir jusqu'en 2013, soit après la prochaine élection présidentielle.
Cette mesure sera accompagnée d'une première réduction des dépenses de 1000 milliards de dollars.
Pour entrer en vigueur, ces décisions doivent être avalisées par le Congrès avant mardi minuit (mercredi 04H00 GMT).
Le baril de Brent est ainsi monté à son plus haut niveau depuis mi juin, à 120,40 dollars, porté par un sentiment de "soulagement face au fait que le pire semble avoir été évité", notait Commerzbank, qui soulignait ainsi la nature exclusivement spéculative de ce rebond.
En effet, les fondamentaux de l'offre et de la demande restent "faibles et le tableau général du marché loin d'être favorable", expliquaient les analystes.
Les inquiétudes persistantes sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, et de fait sur la reprise de la demande énergétique des Etats-Unis, avaient été renforcées vendredi par l'annonce d'un net ralentissement de la croissance économique dans le pays au cours du deuxième trimestre 2011.
Dans ce contexte, les investisseurs faisaient peu de cas du passage de la tempête tropicale Don sur le golfe du Mexique et sur le Texas, entraînant la fermeture temporaire de certaines installations pétrolières.
Le Texas est le principal Etat producteur des Etats-Unis, abritant plus d'un quart des capacités de raffinage du pays.
rp
(AWP / 01.08.2011 12h31)