Les cours se replient, la question de la dette US agite le marché
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 117,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 43 cents à 99,44 dollars. Il perdait du terrain après avoir terminé vendredi au-delà du seuil symbolique des 100 dollars.
Les cours du baril pâtissaient de la nervosité des marchés financiers face à l'enlisement aux Etats-Unis des discussions entre élus démocrates et républicains sur le relèvement de la dette du pays, minant l'engouement des opérateurs pour les actifs jugés risqués, dont le pétrole.
Les élus du Congrès ont à nouveau échoué dimanche à trouver un accord, l'aile droite des républicains repoussant vigoureusement toute possibilité d'une hausse d'impôts. Un compromis doit être trouvé avant le 2 août, faute de quoi un défaut de paiement menacerait le Trésor américain et ébranlerait les marchés.
"Le jusqu'au-boutisme (des élus) n'a pas encore débouché sur un accord, mais ils y parviendront. Après, l'échec des négociations durant le week-end laisse présager un accord au rabais, sans véritable plan pour réduire la dette", commentait David Hufton, analyste du courtier PVM.
La situation à Washington est scrutée de près par les agences de notation, qui ont menacé de réviser à la baisse leur évaluation de la dette américaine, faute de mesures substantielles pour alléger le budget fédéral.
Après avoir évolué ces dernières semaines au rythme des convulsions de la crise des dettes souveraines en zone euro, "il semblerait que les marchés tanguent d'une crise vers une autre", poursuivait M. Hufton, ajoutant que les incertitudes en Europe étaient loin d'être levées.
Le plan de sauvetage adopté jeudi par les dirigeants européens "sera-t-il suffisant ? Si la croissance économique ne redémarre pas, le problème resurgira avec une gravité accrue ; la zone euro est loin d'être sortie d'affaire", estimait-il.
jq
(AWP / 25.07.2011 13h01)