Le brut finit en hausse à New York, à près de 100 dollars
reprise de vendredi soir
New York - Les prix du pétrole ont fini en hausse pour la quatrième séance de suite à New York, dans un marché soutenu par l'accord entre dirigeants européens sur la Grèce et espérant une issue positive aux négociations sur la dette aux Etats-Unis.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 99,87 dollars, en progression de 74 cents par rapport à la veille.
En baisse à l'ouverture, les cours ont remonté la pente au fil de la séance, montant à 100,19 dollars en fin de journée, prix inédit depuis début juin.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 1,16 dollar à 118,67 dollars.
"La tendance du marché est positive. Je ne serais pas surpris que le baril remonte aux alentours de 105 dollars", a commenté Phillip Streible, de la maison de courtage Lind Waldock.
"Les facteurs positifs sont nombreux. On a des statistiques économiques assez bonnes aux Etats-Unis, des bons résultats d'entreprises, une solution sur la dette en Europe et des discussions sur le plafond de la dette aux Etats-Unis", a-t-il énuméré.
Selon l'analyste, les prix ont été tirés vers le haut par des "couvertures de position": les courtiers ont liquidé leurs paris à la baisse, de peur notamment qu'un accord soit obtenu entre démocrates et républicains pendant le week-end pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.
Le marché est également resté bien orienté au lendemain de l'accord en Europe pour adopter un nouveau soutien financier à Athènes et renforcer l'arsenal de la zone euro face à la crise de la dette. Ces mesures, dont les grands principes avaient été connus dans la journée jeudi, ont été confirmées après la clôture du marché pétrolier.
Autre nouvelle positive pour les cours annoncée jeudi: l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a annoncé qu'elle n'envisageait pas de puiser de nouveau dans ses stocks stratégiques. Ses pays membres avaient annoncé le 23 juin que l'agence allait alimenter le marché avec 60 millions de barils de ces réserves pour compenser l'arrêt des exportations libyennes et la hausse prévue de la demande de brut au troisième trimestre.
"L'optimisme grandissant du marché quant aux questions de dette souveraine, ajouté à une reculade apparente de l'AIE (...) présente l'opportunité pour les prix de sortir de leur fourchette d'évolution récente", ont estimé les analystes de Barclays Capital.
Les prix évoluent depuis la mi-juin entre 90 et 100 dollars.
"Le marché pétrolier est actuellement orienté à la hausse: la plupart des nouvelles sont interprétées de manière positive et les informations négatives ignorées", ont observé les analystes de Commerzbank.
"Après tout, la raison avancée par l'AIE est que l'offre est adéquate. L'agence s'attend par ailleurs à une hausse de la production de pétrole de l'Arabie Saoudite de 10 millions de barils par jour en juillet", ont-ils relevé.
rp
(AWP / 25.07.2011 06h21)