Le brut rebondit et efface ses pertes de la veille, marché prudent
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 117,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,31 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août progressait de 1,77 dollar à 96,77 dollars.
"On assiste à un retour à la normale sur les marchés, l'appétit pour les actifs jugés risqués (dont le pétrole, ndlr) réapparaît, et se traduit par la bonne tenue des places boursières et la baisse du dollar, ce qui profite aux prix du brut", observaient les analystes de Commerzbank.
Tandis que l'enlisement des discussions aux Etats-Unis pour un relèvement du plafond de la dette du pays contribuait à peser sur le billet vert, la dépréciation de la monnaie américaine rendait plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Cela donnait l'occasion aux cours du baril de se ressaisir nettement au lendemain d'une séance qui les avait vu perdre plus de 1,20 dollar à Londres comme à New York.
"Les prix ont chuté lundi sur un marché plombé par la crise des dettes souveraines en zone euro, qui a vu les taux obligataires espagnols et italiens monter à de nouveaux sommets", renforçant la crainte d'une contagion au sein de la zone euro, rappelait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.
Le marché est également soutenu mardi "par la perspective d'une nouvelle chute des réserves de brut aux Etats-Unis" lors de la semaine achevée le 15 juillet, un signe de nature à rassurer les opérateurs sur la solidité de la consommation américaine, ajoutait M. Bassett.
La fédération professionnelle API doit publier ses estimations mardi soir, avant la diffusion mercredi des chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 1,2 million de barils des stocks américains de brut, ces derniers ayant déjà baissé de plus de 18 millions de barils sur les six semaines précédentes.
Les prix du pétrole ont par ailleurs accéléré leur progression après la publication des chiffres des mises en chantier de logements aux Etats-Unis, qui ont atteint en juin leur plus haut niveau depuis janvier, signe que la reprise économique poursuit son cours dans la première puissance économique mondiale.
La prudence restait cependant de mise sur un marché, alors que "les investisseurs attendent désormais la résolution des discussions sur le relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis" et la réunion des dirigeants de la zone euro sur la Grèce jeudi, soulignait Edward Meir, de MF Global.
"Le ton sur les marchés énergétiques restera sans doute relativement nerveux" jusqu'à ce qu'une solution sur un deuxième plan d'aide à la Grèce soit trouvé, ajoutait-il.
En effet, un tel plan pourrait provoquer "un élan des marchés boursiers et obligataires qui pourrait tirer vers le haut les marchés des matières premières", expliquait M. Meir.
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(AWP / 19.07.2011 18h31)