Le brut rebondit sur un marché convalescent et prudent
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 117,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 99 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août progressait de 1,45 dollar à 97,17 dollars.
"La tonalité du marché est prudemment favorable", commentait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
"Les cours évoluaient en petite baisse jusqu'à la publication des indicateurs américains", qui se sont avérés contrastés, mais "l'annonce d'une baisse de l'inflation a permis aux cours du baril de repartir en territoire positif", expliquait-il.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont baissé en juin sur un mois pour la première fois depuis un an.
L'atténuation des tendances inflationnistes laissait présager un maintien de taux d'intérêt bas par la banque centrale américaine, propre à alimenter l'affaiblissement du dollar et donc à favoriser les achats de matières premières libellés dans la monnaie américaine.
Le marché digérait cependant également deux indicateurs moroses: l'activité de l'industrie manufacturière a reculé dans la région de New York en juillet pour le deuxième mois consécutif, et la confiance des consommateurs américains était en chute en juillet, selon l'indice de l'université du Michigan.
La volatilité des échanges était de surcroît nourrie par des achats à bon compte au lendemain d'une forte chute de plus de 2 dollars à New York.
Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), après avoir laissé la porte ouverte mercredi à de possibles nouvelles injections de liquidités de l'institution dans l'économie, avait dégrisé les investisseurs jeudi en assurant qu'un tel programme n'était pas prévu dans l'immédiat.
"Le marché n'a pas aimé cette clarification", soulignait David Hufton, du courtier PVM.
Par ailleurs, "l'enlisement des discussions aux Etats-Unis sur un relèvement du plafond de la dette (du pays) tout comme la gestion de la crise des dettes souveraines en Europe concentrent l'attention du marché avant le week-end", contribuant à exacerber la nervosité des opérateurs, ajoutait M. Jakob.
Comme sa concurrente Moody's la veille, l'agence de notation financière Standard & Poor's a averti jeudi qu'elle envisageait de retirer sa note triple A aux Etats-Unis, alors que les négociations piétinent entre le président Barack Obama et les responsables parlementaires républicains pour relever le plafond de la dette, avant l'épuisement des recours temporaires prévu vers le 2 août.
tt
(AWP / 15.07.2011 18h31)