Le brut grimpe, après une nouvelle chute des stocks de brut aux USA
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 119,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,39 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,10 dollar à 98,53 dollars.
Après avoir reculé en début d'échanges européens, les cours du baril ont promptement effacé leurs pertes après l'annonce d'une nouvelle chute, lors de la semaine terminée le 8 juillet, des réserves pétrolières américaines, une nouvelle propre à rassurer le marché sur la résistance de la consommation américaine.
Selon le Département américain de l'Energie (DoE), les stocks de brut ont ainsi diminué de 3,1 millions de barils la semaine dernière, plus du double de la baisse attendue par les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Ces réserves avaient déjà chuté d'environ 15 millions de barils sur les cinq semaines précédentes.
Les stocks d'essence ont eux reculé de 800'000 barils, un repli bien plus prononcé qu'attendu: ils étaient particulièrement surveillés, alors que la fête nationale du 4 juillet, marquée traditionnellement par d'importants déplacements en voiture, représente habituellement le pic annuel de la consommation de carburants dans le pays.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 3 millions de barils, soit bien plus qu'attendu.
Hormis les stocks de brut, les chiffres contenus dans le rapport s'avéraient ainsi plutôt décevants, "la demande apparente et le ralentissement de la cadence des raffineries pointent la faiblesse du marché pétrolier américain", expliquait Christophe Barret, de Crédit Agricole CIB.
"L'arrivée du brut issu des stocks stratégiques (livré fin juin par l'administration américaine) devrait affecter les statistiques américaines au cours des prochaines semaines", entraînant une possible remontée des stocks du pays, prévenait l'analyste.
Les cours du baril profitaient par ailleurs mercredi d'un sensible affaiblissement du dollar, miné par des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a de nouveau laissé la porte ouverte à une poursuite du soutien financier à l'économie américaine.
Cette dépréciation du billet vert rendait plus attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les marchés pétroliers profitaient de surcroît d'un relatif apaisement des marchés sur la crise des dettes européennes, l'agence de notation Fitch ayant estimé mercredi que le gouvernement italien devrait être en mesure de tenir ses objectifs de réduction du déficit public.
"Les échanges devraient cependant rester volatils, dépendant beaucoup de la nervosité qui continue d'entourer la crise des dettes en Europe" face à l'envolée des taux obligataires espagnols, italiens et irlandais, et alors que les responsables européens pourraient se réunir en urgence en fin de semaine, avertissait cependant Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
rp
(AWP / 13.07.2011 18h40)