Le brut se replie, le marché reprend son souffle avant l'emploi US
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 117,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 89 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 56 cents à 98,11 dollars.
Les cours du baril s'accordaient un répit après leur très forte hausse enregistrée la veille: le Brent avait bondi de près de 5 dollars et le WTI de 2 dollars, touchant des niveaux plus vus depuis la mi-juin, après la publication des chiffres du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé américain.
Le cabinet ADP a estimé que le secteur privé américain avait créé 157'000 emplois en juin, bien plus qu'en mai et bien plus qu'anticipé par les analystes, redonnant confiance aux opérateurs sur la résistance du marché de l'emploi aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut dans le monde.
"Mais l'optimisme du marché était quelque peu modéré vendredi par une réaction tardive aux chiffres officiels des stocks pétroliers américains publiés jeudi, qui ont montré un recul bien moins important qu'attendu des réserves de brut" aux Etats-Unis, soulignait Peter Bassett, de Westhouse Securities.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une baisse de 900'000 barils des stocks de brut lors de la semaine terminée le 1er juillet, deux fois plus faible qu'attendu par les analystes, ainsi que de légères baisses des stocks de produits pétroliers et d'essence.
"Un rebond des stocks de brut surviendra probablement dans les prochaines semaines, alors que la demande d'essence est restée faible la semaine dernière avant le week-end prolongé de la fête nationale américaine", relevait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Le 4 juillet, fête nationale aux Etats-Unis, est marqué par une recrudescence des déplacements en voiture et représente habituellement le pic annuel de la consommation de carburants dans le pays.
Dans ce contexte, l'élan du marché devrait rester suspendu à la publication vendredi du rapport officiel sur l'emploi et le chômage américains en juin, très attendu par les investisseurs et considéré comme un baromètre permettant d'évaluer la vigueur de la première économie mondiale, notait M. Kryuchenkov.
"Etant donné que la forte hausse (de jeudi) a été déclenchée par le rapport de l'ADP, l'attention se tournera essentiellement vendredi vers le rapport mensuel sur l'emploi" américain, confirmait Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.
En début de semaine, les analystes de Goldman Sachs et de Barclays Capital avaient relevé leurs prévisions sur le prix du baril, notant tous deux l'impact modéré de la mise sur le marché par l'Agence internationale de l'Energie (AIE) de pétrole issu des stocks stratégiques de ses Etats-membres, et relevant d'autre part la relative solidité des perspectives de la consommation mondiale de brut.
Ces nouvelles prévisions avaient contribué à alimenter le regain de confiance des opérateurs.
cha
(AWP / 08.07.2011 12h31)