Le brut accélère sa hausse, après de bons chiffres sur l'emploi aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 117,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,58 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,42 dollar, à 98,07 dollars.
Le Brent et le WTI sont montés respectivement à 118,08 dollars et 99,42 dollars peu avant 15H00 GMT, leur plus hauts niveaux depuis la mi-juin.
Les cours du baril étaient fortement soutenus par des indicateurs positifs sur l'état du marché du travail aux Etats-Unis, confortant l'optimisme sur la demande du premier consommateur d'or noir dans le monde.
"Les derniers chiffres du cabinet en ressources humaines ADP étaient bien meilleurs qu'attendu, et cela a contribué au solide rebond des cours du pétrole", soulignait Christophe Barret, de Crédit Agricole CIB.
Le cabinet ADP a estimé que le secteur privé américain avait créé 157.000 emplois en juin, bien plus qu'en mai et bien plus qu'anticipé par les analystes.
Par ailleurs, le nombre d'inscriptions au chômage a reculé la semaine dernière, retombant à son plus bas niveau depuis la mi-mai.
Deux signes de bon augure avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américain, considéré comme un baromètre de la vigueur de la reprise économique du pays.
Les cours ont ensuite légèrement limité leurs gains après la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), dont la tonalité "est apparue neutre", indiquait M. Barret.
Le DoE a fait état d'une baisse de 900.000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine terminée le 1er juillet, mais ce recul était plus de deux fois plus faible qu'attendu par les analystes, et trois fois moins important que l'estimation avancée mercredi par la fédération professionnelle API.
Le ministère américain a également annoncé un recul inattendu, de 200.000 barils, des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et une diminution de 600.000 barils des réserves d'essence, alors que le marché tablait dans les deux cas sur une légère hausse.
"Alors que le recul des stocks de brut peut s'expliquer par de moindres importations, la baisse des produits raffinés suggère un accroissement de la consommation" dans le pays, indiquaient les experts de Commerzbank.
"La demande d'essence est restée faible la semaine dernière, cela reflète probablement des niveaux de prix élevés à la pompe", relevait de son côté Christophe Barret.
Les stocks d'essence sont particulièrement surveillés en pleine saison estivale, marquée par de grands déplacements en voiture, alors que la semaine en cours a débuté par le week-end de la fête nationale américaine, durant lequel la consommation de carburant enregistre habituellement son pic annuel.
Les cours du pétrole avaient pâti mercredi d'un regain d'inquiétude sur la crise grecque et les risques de contagion dans la zone euro, ainsi que d'un nouveau relèvement des taux d'intérêt en Chine, propre à ralentir la demande énergétique du géant asiatique.
fah
(AWP / 07.07.2011 18h41)