Les cours progressent nettement, après le week-end prolongé aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 113,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,91 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,85 dollar par rapport à la clôture de vendredi, à 96,79 dollars.
Les cours du baril s'affichaient en nette hausse, après être restés quasiment inchangés lundi, jour où le marché new-yorkais était resté fermé en raison de la fête nationale américaine.
"Après ce long week-end aux Etats-Unis, les prix du brut ont résolument rebondi et engrangé des gains sensibles, alors que les inquiétudes sur la crise grecque ont tendance à s'émousser", expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur feu vert en fin de semaine dernière au déblocage d'une nouvelle tranche du plan d'aide financière à la Grèce pour éviter une faillite imminente du pays.
Les cours retrouvaient l'élan de la semaine précédente, au cours laquelle ils avaient engrangé près de 8 dollars à Londres, dopés notamment par l'adoption par le Parlement grec d'un budget de rigueur draconien garantissant la poursuite du soutien financier international.
La bouffée d'optimisme du marché permettait de reléguer au second plan un sensible raffermissement du dollar face à l'euro, propre à rendre moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
La prudence devrait cependant rester de mise chez les investisseurs, l'agence de notation Standard & Poor's ayant averti lundi que les dernières propositions d'accord entre Athènes et ses créanciers privés pourraient équivaloir à un défaut de paiement selon ses critères.
Les opérateurs continuent par ailleurs de s'interroger sur l'impact de la décision de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), annoncée il y a deux semaines, de mettre sur le marché 60 millions de barils de pétrole avec pour but de faire baisser les cours du baril.
La banque d'affaire Goldman Sachs a estimé, dans une note citée lundi par l'agence Dow Jones Newswires, que la décision de l'AIE devrait avoir un effet bien moins important qu'attendu sur les prix du brut, du fait de la répartition géographique de la mise à disposition de ces stocks, un avis susceptible de soutenir les cours.
"D'une manière générale, les fondamentaux du marché sont robustes", estimaient les analystes de Barclays Capital, qui ont relevé mardi leurs objectifs de prix du brut pour 2012, mettant en avant une demande jusqu'à présent robuste et en ligne avec leurs prévisions initiales.
Dans les prochains jours, "il faut cependant s'attendre à une volatilité significative, au gré des indicateurs macroéconomiques importants publiés dans les prochains jours, notamment le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis" attendu vendredi, avertissait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
jq
(AWP / 05.07.2011 18h33)