Le brut progresse, le marché surveille la Grèce et guette le dollar
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 111,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 69 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 42 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 95,36 dollars.
Les cours du baril alternaient hausses et baisses depuis le début des échanges asiatiques, peinant à choisir une direction après être restés quasiment inchangés la veille, où le marché new-yorkais était resté fermé en raison de la Fête nationale américaine.
"Les prix du brut n'ont pas beaucoup évolué dans un volume d'échanges atone, en raison du jour férié aux Etats-Unis, et sont restés coincés dans une fourchette étroite", rappelait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"Le reste de la semaine devrait être plus mouvementé, et il faut s'attendre au retour d'une volatilité significative, au gré des indicateurs macroéconomiques importants publiés dans les prochains jours, notamment le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis" dévoilé vendredi, ajoutait-il.
Le marché du pétrole voyait sa progression limitée mardi par un raffermissement du dollar face à l'euro, qui rendait moins attractif l'achat de brut libellé dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les craintes sur la Grèce continuaient par ailleurs d'alimenter la prudence des opérateurs.
L'agence de notation Standard & Poor's a averti lundi que les dernières propositions d'accord entre Athènes et ses créanciers privés pourraient équivaloir à un défaut de paiement selon ses critères - une situation susceptible de déstabiliser le système bancaire européen.
"Le regain d'inquiétude (sur la Grèce) pourrait réveiller les pressions baissières sur le marché du pétrole. Il n'y a aucune raison de croire que les agences de notation donneront leur approbation" à ces projets de renouvellement des titres de la dette grecque "et il est hautement improbable que leur position sur le sujet soit négociable", relevait Filip Petersson, de la banque SEB.
Les opérateurs continuent par ailleurs de s'interroger sur l'impact de la décision de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), annoncée il y a deux semaines, de mettre sur le marché 60 millions de barils de pétrole afin d'entraîner un recul des cours du baril.
La banque d'affaire Goldman Sachs a cependant estimé, dans une note rapportée lundi par l'agence Dow Jones Newswires, que la décision de l'AIE devrait avoir un effet bien moins important qu'attendu sur les prix du brut, un avis susceptible de soutenir les cours.
cha
(AWP / 05.07.2011 12h31)