Hésitation dans une fourchette de prix étroite, sur un marché sans élan
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 111,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 12 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 11 cents à 95,05 dollars. Le marché new-yorkais restera fermé ce lundi en raison de la fête nationale américaine.
"Etant donné le jour férié aux Etats-Unis et l'absence d'indicateurs macroéconomiques significatifs ailleurs dans le monde, les échanges (sur le marché du pétrole) devraient rester modérés", soulignait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB.
"Le fait que les prix du pétrole ont persisté à chuter vendredi, en dépit d'un chiffre meilleur qu'attendu sur l'activité manufacturière américaine et la bonne tenue des marchés boursiers, montre que la dynamique (des cours du baril) est pour le moment à la baisse", notait-il tout de même.
Des statistiques montrant un ralentissement de l'activité manufacturière en Chine, deuxième pays consommateur d'or noir du monde, et dans la zone euro, avaient contribué vendredi à peser sur l'humeur des opérateurs, et les avaient incité à engranger quelques bénéfices après la forte hausse des prix les jours précédents.
Les cours avaient également été tirés vers le bas par l'annonce vendredi que le gouvernement américain avait vendu 30 millions de barils de brut puisés dans ses stocks stratégiques.
Cette opération entre dans le cadre de la décision de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) d'alimenter le marché pour compenser l'arrêt des exportations libyennes pendant la période estivale, marquée par une augmentation de la consommation.
"Ce pétrole issu des stocks stratégiques devrait se traduire dans les prochaines semaines par une hausse des stocks commerciaux, et tirer les prix du brut encore davantage vers le bas", estimaient les experts de Commerzbank.
Un accroissement des réserves pétrolières américaines est traditionnellement considéré comme le reflet d'un manque de vigueur de la consommation énergétique et est de nature à peser sur les prix du baril.
Les analystes s'interrogent sur la résistance de la demande américaine face à des niveaux de prix toujours élevés: "Alors que la fête nationale américaine marque normalement le pic annuel des grands déplacements en voiture aux Etats-Unis, la demande d'essence la semaine précédente était bien 2% plus faible que l'an dernier à la même période", observait Commerzbank.
Enfin, les incertitudes sur le dossier grec alimentaient la prudence des opérateurs, l'agence de notation Standard and Poor's ayant averti que les propositions d'un accord entre Athènes et ses créanciers privés pourraient équivaloir à un défaut de paiement - une situation susceptible de déstabiliser le système bancaire européen.
cha
(AWP / 04.07.2011 12h31)