Le pétrole en suspens, entre surplus d'offre et risque géopolitique
Londres: Les cours du pétrole hésitent vendredi, les signes d'un excédent d'offre sur le marché faisant baisser les prix mais le risque de sanctions américaines les soutenant.Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, gagnait 0,03% à 59,84 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, reculait de 0,30% à 55,98 dollars.
"Les stocks mondiaux de pétrole", qui comprennent brut, produits pétroliers et pétrole en mer, "ont augmenté de 19,1 millions de barils la semaine dernière" soulignent-ils s'appuyant sur les informations de Platts, une entreprise qui fournit des données sur le marché pétrolier.
Certains dirigeants ont par ailleurs fait part d'avancées dans les discussions autour de la fin de la guerre en Ukraine, ce qui a jusqu'à présent contribué au recul des cours du pétrole.
Selon plusieurs analystes, un accord faciliterait la levée des sanctions américaines et permettrait à la Russie d'exporter davantage de barils, ajoutant une pression supplémentaire à une offre déjà abondante.
Mais le marché intègre progressivement la perspective de nouvelles sanctions américaines sur le secteur énergétique russe "destinées à accroître la pression sur Moscou dans le cadre des discussions autour de l'Ukraine" affirme John Plassard, analyste de Cité Gestion Private Bank.
Les Américains vont de nouveau discuter séparément avec Ukrainiens et Russes dans les jours qui viennent.
La crise entre les États-Unis et le Venezuela se poursuit également, mais avec un effet limité sur les prix du brut.
Si le pays d'Amérique du Sud possède les plus grandes réserves prouvées de brut au monde, sa production d'environ un million de barils par jour est très loin de celles des principaux producteurs.
Et le blocus par Washington des pétroliers sanctionnés opérant vers et depuis le Venezuela "ne s'est pas encore concrétisé", souligne M. Evans.
(c) AFP





