Le pétrole en berne avec l'hypothèse d'un accord sur l'Ukraine
Cours de clôture: Les cours du pétrole ont encore nettement reculé mardi, pour la quatrième séance consécutive, subissant de plein fouet l'avancée des discussions pour un accord sur l'Ukraine, dans un marché marqué par les craintes de surabondance."Le prix du pétrole brut de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. est tombé (en séance) sous la barre des 60 dollars le baril pour la première fois depuis plus de sept mois", relève Carsten Fritsch, de Commerzbank.
En terminant à 58,92 dollars (-2,71%), la référence européenne pour livraison en février a même atteint un plus bas en clôture depuis février 2021.

"La pression à la vente est générée par de nouveaux espoirs de voir la guerre en Ukraine prendre fin dans un avenir proche et par l'assouplissement ou la levée des sanctions américaines contre le secteur pétrolier russe qui l'accompagnerait", estime Carsten Fritsch.
En une dizaine de jours, le cours du WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. a perdu 8%.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité lundi de "progrès" dans les négociations avec les États-Unis pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
"Nous sommes plus proches aujourd'hui que nous n'avons jamais été" d'un accord, a pour sa part estimé Donald Trump.
Les avancées des pourparlers de paix réduisent la prime de risque géopolitique" qui soutenait les prix du pétrole jusqu'ici, soulignent les analystes de DNB.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les exportations de Moscou ont chuté de 420.000 barils par jour en novembre, dans un contexte de sanctions américaines et de frappes de drones menées par l'Ukraine.
Un accord pourrait donc davantage inonder le marché, en facilitant le retour nombreux barils russes.
"Plusieurs faux départs ont déjà marqué l'année" dans les pourparlers sur l'Ukraine, tempère Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Pour Carsten Fritsch, "une augmentation significative de l'offre de pétrole russe est peu probable, car la Russie est liée par les objectifs de production de l'OPEP+", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, "et produit déjà à un niveau proche de ses propres limites de capacité".
L'OPEP+ a nettement revu à la hausse ses quotas de production tout au long de l'année, au point que les analystes anticipent que l'augmentation de l'offre dépassera celle de la demande, ce qui constitue un autre facteur baissier pour les cours.
(c) AFP
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