Le pétrole tiraillé face aux incertitudes géopolitiques sur l'Ukraine et leVenezuela
Londres: Les cours du pétrole évoluent autour de l'équilibre vendredi, le marché restant prudent entre d'un côté la poursuite des négociations sur l'Ukraine et de l'autre la crise entre les Etats-Unis et le Venezuela.Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, cédait 0,02% à 61,27 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, grapillait 0,02% à 57,61 dollars.
Avec la position américaine qui s'est rapprochée de celle de Moscou, "la conviction qu'un accord favorable à la Russie est en train de se dessiner ne cesse de croître", affirme Tamas Varga de PVM.
Et "l'envahisseur a clairement indiqué qu'il accueillerait favorablement les investissements étrangers une fois les sanctions levées", souligne l'analyste.
Les revenus d'exportations de pétrole et de produits pétroliers de la Russie ont atteint en novembre "leur plus bas niveau" depuis la crise de la pandémie de Covid-19, avec notamment une chute de 420.000 barils des exportations de brut.
Pour M. Vargas, c'est le signe que les sanctions américaines ont un effet concret, ce qui explique que l'éventuel arrêt des mesures contre l'industrie pétrolière russe en cas d'accord entre la Russie et l'Ukraine conduirait à une offre plus large d'or noir et une pression baissière sur les prix.
Le marché pétrolier surveille aussi la crise au Venezuela, pays qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole, après la saisie mercredi par Washington d'un pétrolier vénézuélien sanctionné, poussant Caracas à dénoncer un acte de "piraterie".
Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro.
Mais "pour l'instant le marché ne prévoit pas de risque de perturbation de l'approvisionnement", affirme Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Malgré des réserves colossales, Caracas produit moins d'un million de barils par jour selon les données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce qui limite l'influence de la crise en cours pour l'évolution des prix du pétrole.
Par ailleurs, dans leurs rapports publiés jeudi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'OPEP n'ont pas apporté de changements substantiels à leurs prévisions pour l'année prochaine, mis à part une légère amélioration de la demande en pétrole projetée par l'AIE, qui conserve néanmoins ses attentes de surplus d'offre.
(c) AFP





