Le pétrole progresse en l'absence de nouvelles avancées entre Moscou et Kiev
Washington: Les prix du pétrole ont avancé mercredi, poussés par les doutes sur une résolution rapide de la guerre en Ukraine, alors que les pourparlers russo-américains n'ont débouché sur aucune percée.Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, a avancé de 0,35% à 62,67 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, s'est octroyé 0,53% à 58,95 dollars.
Mais "de nombreux opérateurs pensent que Poutine n'est pas intéressé par un accord de paix", commente auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA, d'où la hausse de prix de l'or noir.
Moscou veut notamment que Kiev lui cède entièrement la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, qui est toujours l'épicentre des combats.
Moscou et Kiev se sont déclarés mercredi prêts à poursuivre les pourparlers sur le conflit en Ukraine. Les Européens ont eux estimé que le dirigeant russe montrait qu'il ne voulait pas la paix.
"Les propos belliqueux" de Vladimir Poutine, notamment contre l'Europe, participent aussi à garder les cours sous tension, selon Robert Yawger.
Le président russe a assuré mardi ne pas souhaiter une guerre avec l'Europe, mais y être "prêt" si les Européens "le souhaitent et commencent".
"S'il passe à la vitesse supérieure, ce n'est pas bon pour la demande de brut, et c'est encore pire pour l'offre", remarque M. Yawger.
Selon l'analyste, le marché va "probablement" fluctuer au gré des développements géopolitiques "pendant encore un certain temps".
En parallèle, les données publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont montré une hausse inattendue des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière.
Les réserves ont progressé d'environ 600.000 barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une diminution de 2 millions de barils.
Ces chiffres ont quelque peu "pesé sur les prix", observe Robert Yawger.
La quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande, a diminué mais demeure toujours au-dessus du seuil symbolique des 20 millions de barils par jour.
(c) AFP
Voir 


