Le pétrole progresse légèrement sous l'effet des sanctions américaines contrela Russie
New York: Le marché pétrolier se reprend légèrement vendredi, en dépit des inquiétudes persistantes sur une surabondance de l'offre, porté par les sanctions américaines contre la Russie.Vers 16H30 GMT, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. nord-américain gagnait 0,44% à 59,69 dollars et celui de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord 0,35% à 63,60 dollars.
Cette hausse modeste s'explique par la décision de la société suisse de négoce en énergie Gunvor de retirer sa proposition de reprise des actifs internationaux du géant pétrolier Lukoil, après un commentaire sur X du Trésor américain.
La décision américaine "est considérée comme un signe de la volonté de Trump d'appliquer des sanctions et de paralyser les revenus pétroliers de la Russie", expliquent les analyste de DNB, qui y voient l'origine de la légère hausse des prix.
Les sanctions américaines le mois dernier contre les deux principaux producteurs russes, Rosneft et Lukoil, face au refus de la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine, semblent "avoir désormais un impact sur les exportations russes de pétrole brut par voie maritime", souligne aussi Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.
Selon les données de Bloomberg, les exportations russes de pétrole "ont chuté de 20% pour atteindre un peu plus de 3 millions de barils par jour la semaine dernière, le niveau le plus bas en 10 semaines", ajoute M. Fritsch.
Les prix du pétrole restent cependant en baisse depuis le début de la semaine "face aux préoccupations liées à l'offre, avec une augmentation de la production dans un grand nombre de pays, tandis qu'une croissance de la demande inférieure à la moyenne devrait persister jusqu'en 2026", remarque Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le suivi des inventaires mondiaux des analystes de DNB Carnegie "montre des signes évidents de la surabondance tant attendue sur le marché pétrolier".
"Nous pensons que l'augmentation des stocks commerciaux de pétrole soutiendra la pression à la baisse sur les prix au cours des prochains mois", ajoutent-ils.
(c) AFP





