Le pétrole reste sous pression, l'équilibre entre offre et demande en question
Washington: Les cours du pétrole ont légèrement reculé jeudi, restant sous pression en raison des craintes entourant le niveau de la demande mondiale pour les prochains mois tandis que la production ne devrait pas faiblir.Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 0,22% à 63,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, a perdu 0,29% à 59,43 dollars.
Le relèvement des quotas de production décidé dimanche par huit membres du cartel arrivera "lors d'une période de faible demande, en particulier pour l'essence aux États-Unis", souligne M. Lipow.
Les spécialistes s'attendent à un excédent de brut dans les prochains mois, alors que l'OPEP+ a graduellement augmenté sa production depuis avril, pour un total de plusieurs millions de barils quotidiens.
Mais le cartel a annoncé dimanche qu'aucune nouvelle hausse n'était prévue pour le premier trimestre 2026, "en raison de la saisonnalité". Les analystes voient en cette décision une confirmation que la demande ne suivra pas la production.
Pour Andy Lipow, la paralysie budgétaire ("shutdown") aux États-Unis est un autre élément pesant sur les cours.
A partir de vendredi, plusieurs compagnies aériennes vont devoir réduire leurs vols, pour faire face au manque de contrôleurs aériens, qui ne perçoivent pas de paie pour le moment.
Cela devrait mécaniquement réduire la demande en kérosène et pourrait "perturber les chaînes d'approvisionnement qui dépendent du fret aérien", relève M. Lipow.
Enfin, entre les sanctions occidentales et les frappes ukrainiennes qui se sont intensifiées, la capacité des raffineries russes se trouve réduite.
La situation conduit à "une divergence croissante (de disponibilité, ndlr) entre la matière première et les produits raffinés, qui ne fait que brouiller la trajectoire des prix du pétrole", juge John Evans, analyste chez PVM.
"Comme ces attaques réduisent la capacité de traitement du brut, elles augmentent la quantité de pétrole disponible sur le marché d'exportation", ce qui mine les cours du pétrole brut, tandis que ceux du gazole grimpent, abonde M. Lipow.
(c) AFP
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