Le pétrole baisse en raison d'un doute croissant sur les sanctions américaines
Londres: Les cours du pétrole reculent mardi, l'impact des sanctions américaines contre deux entreprises pétrolières russes étant minimisé par le marché, qui anticipe par ailleurs un excédent d'offre.La semaine dernière Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se sont rencontrés pour apaiser une partie des tensions commerciales entre leurs deux pays, mais il n'y a pas eu de déclaration sur les achats de pétrole russe par Pékin.
"La conclusion naturelle est que les États-Unis n'appliqueront pas les sanctions contre la Chine. La Chine achètera du pétrole brut russe comme bon lui semble", estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Vers 10H15 GMT (11H15 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 1,59% à 63,86% dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, s'enfonçait de 1,75% à 63,86 dollars.
L'Inde et la Turquie, deuxième et troisième importateurs de brut russe après la Chine, pourraient avoir plus de mal à éviter les sanctions avec moins de leviers pour décourager Washington de prendre des mesures économiques coercitives.
Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) a annoncé dimanche une dernière augmentation de ses quotas en décembre, de 137.000 barils par jour, avant de suspendre ses hausses, conduites mensuellement, depuis avril au premier trimestre 2026.
Une pause est plutôt favorable aux prix mais elle "reflète probablement la crainte que le marché soit confronté à une offre excédentaire record en 2026", avec une demande qui n'a pas suivi la croissance de la production, selon Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
Enfin, l'appréciation récente du dollar ajoute une pression supplémentaire sur les prix. Elle rend les barils de brut, dont l'échange est fait avec la monnaie américaine, relativement plus chers dans les autres devises, limitant ainsi la demande.




