Le pétrole baisse légèrement après la rencontre Trump
Londres: Les cours du brut reculent un peu jeudi, le marché pétrolier estimant que les accords passés entre Pékin et Washington vont limiter la pression exercée par la Maison Blanche sur les achats chinois de pétrole russe.Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,57% à 64,55 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 0,56% à 60,14 dollars.
Des accords ont été passés sur plusieurs domaines, comme les terres rares, une réduction partielle des droits de douane américains ou encore la reprise des achats de soja américain par la Chine.
En principe, ce réchauffement des relations est une bonne nouvelle pour l'économie et pour la demande de pétrole.
Mais outre qu'il était attendu, le marché estime aussi que cet apaisement diplomatique limitera la sévérité des États-Unis vis-à-vis des achats chinois d'or noir russe.
Pour Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, "les États-Unis ont, en fait, accepté que la Chine continue d'acheter du pétrole russe". Ce qui implique davantage de barils disponibles sur le marché.
Les États-Unis avaient pourtant annoncé la semaine dernière des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil qui ont vendu "plus de 400.000 barils par jour (b/j) de pétrole brut russe transporté par voie maritime à la Chine" et "près de 1,1 million de b/j à l'Inde" depuis le début de l'année selon les estimations des analystes de DNB Carnegie.
L'attention des investisseurs se porte désormais sur la réunion de huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) prévue dimanche.
Après être descendus mi-octobre, les cours du brut sont remontés près des niveaux auxquels ils s'échangeaient lors de la précédente décision de hausse de 137.000 barils par jour des quotas de l'OPEP+, il y a un mois.
Et les réserves américaines de brut ont fortement reculé dernièrement, ce qui nuance la perspective d'une offre trop abondante sur le marché.
Dans ce contexte, "le groupe devrait convenir d'une nouvelle légère augmentation des quotas de 137.000 barils par jour", estime Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.
(c) AFP



