Le pétrole monte avec une baisse surprise des stocks américains
Londres: Les cours du pétrole sont en hausse mercredi, portés par une baisse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis selon des données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).Durant la semaine achevée le 24 octobre, ces réserves se sont contractées d'environ 6,9 millions de barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une hausse de plus de 1,2 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Cette baisse des stocks de pétrole entraîne des anticipations d'une demande plus élevée, et signale des niveaux plus élevés de consommation.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 1,18% à 60,86 dollars.
Ces données nuancent légèrement la perspective d'une offre trop abondante, avec la forte augmentation des quotas de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) depuis le mois d'avril.
Par ailleurs, la rencontre prévue entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping est scrutée par les marchés qui "attendront de voir si un accord commercial entre les États-Unis et la Chine sera conclu", expliquent les analystes de Standard Chartered.
Le bras de fer commercial engagé entre les deux premières économies mondiales depuis le retour de M. Trump à la Maison Blanche plombe les perspectives de croissance mondiale et, en même temps, celles de la demande d'or noir.
Donald Trump a dit envisager "une excellente rencontre (...) et que beaucoup de problèmes vont être résolus" lors de son entrevue jeudi avec le dirigeant chinois, laissant entrevoir la possibilité d'un accord commercial.
Un tel accord pourrait cependant signifier une pression moins forte sur les achats de pétrole russe par Pékin, alors que les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les deux principaux groupes pétroliers du pays, Rosneft et Lukoil.
Pour autant, "pour Trump, garantir l'accès aux terres rares (des États-Unis, ndlr) semble être une priorité plus importante" que d'interdire à la Chine d'acheter du brut russe, estimait en début de semaine Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Cela rend les conséquences d'un éventuel réchauffement des relations entre Pékin et Washington moins lisibles sur le marché pétrolier.
(c) AFP


