Le pétrole baisse encore, la perspective d'une surabondance pèse
Cours de clôture: Les cours du pétrole ont poursuivi leur baisse mardi, les opérateurs craignant que l'offre n'excède nettement la demande dans les prochains mois en raison d'une hausse des exportations en provenance du Moyen-Orient.En deux jours, les indices de référence du marché ont effacé la quasi-intégralité des gains enregistrés la semaine dernière.
Mardi, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, a perdu 1,40% à 67,02 dollars.
Les huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) qui ont relevé à plusieurs reprises leurs quotas de production depuis avril pourraient décider dimanche d'encore "ajouter 137.000 barils par jour", explique Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La nouvelle hausse serait prendrait alors effet en novembre.
Mené par l'Arabie saoudite, le groupe vise clairement la reconquête de parts de marché pour lutter contre la hausse de production d'autres producteurs comme les États-Unis, le Canada ou le Guyana, quitte à voir les prix baisser.
Par ailleurs, l'Irak a repris samedi ses exportations de pétrole depuis la région autonome du Kurdistan, dans le nord du pays, après plus de deux ans d'interruption en raison de différends juridiques et techniques avec l'administration kurde.
"Environ 150.000 à 160.000 barils de pétrole kurde par jour ont commencé à transiter par la Turquie, et les volumes pourraient atteindre 230.000 barils quotidiens", estime Tamas Varga, analyste chez PVM.
Ces mesures "continuent de renforcer le sentiment du marché selon lequel l'offre de pétrole brut est plus que suffisante" et interviennent "alors que les raffineries américaines se préparent à fermer pour leur entretien saisonnier en octobre, ce qui va peser sur la demande", souligne auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En parallèle, les opérateurs cherchent à "voir dans quelle mesure les frappes de drones ukrainiens auront un impact sur les infrastructures d'exportation de pétrole brut russe", souligne M. Lipow.
"Si nous constatons des dommages importants sur ces installations, cela entraînera bien sûr une baisse de l'offre de pétrole sur le marché, ce qui soutiendra les prix", d'après l'analyste.
(c) AFP
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