Le pétrole remonte, poussé par les inquiétudes sur les exportations russes
Washington: Les cours du pétrole ont progressé vendredi, soutenus par les perspectives d'un recul des exportations pétrolières russes en raison du raffermissement des tensions entre l'Otan et Moscou et de la multiplication des attaques ukrainiennes en territoire russe.Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a pris 1,02% à 70,13 dollars, plus haut depuis fin juillet.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a gagné 1,14% à 65,72 dollars.
Après plusieurs violations de l'espace aérien de l'Otan par Moscou, Mark Rutte, le secrétaire général de l'Alliance, a estimé que celle-ci était prête à "défendre chaque centimètre de son territoire".
Plusieurs dirigeants des pays membres de l'Otan ont aussi suggéré d'abattre tout avion franchissant ses frontières.
Des déclarations jugées "imprudentes, irresponsables et (qui) entraînent des conséquences dangereuses", a estimé le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov.
La Russie étant le deuxième exportateur d'or noir au monde, le marché est particulièrement attentif à cette escalade et anticipe un durcissement des mesures contre le secteur pétrolier russe.
En parallèle, "le président américain fait vraiment pression sur ses alliés pour qu'ils cessent d'acheter du pétrole et des produits raffinés" issus de Russie, souligne John Kilduff.
Donald Trump a demandé à la Turquie d'arrêter ses achats, en jugeant "inexcusables" les importations de la Hongrie et de la Slovaquie, membres de l'UE, et en affirmant que la Chine et l'Inde, les deux principaux clients de brut russe, finançaient la guerre en Ukraine.
Pour Washington, l'équation est claire: priver Moscou de sa manne pétrolière amputerait l'économie russe et conduirait le président Vladimir Poutine à la table des négociations avec l'Ukraine.
"Les Russes s'attendent déjà à rencontrer des difficultés" à l'export alors que "les Ukrainiens ont vraiment intensifié leurs attaques contre les infrastructures russes", assure M. Kilduff.
(c) AFP

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