Le pétrole tiraillé entre surplus et crainte sur l'approvisionnement russe
Londres: Les cours du pétrole reculent légèrement vendredi, après une hausse en fin de séance jeudi portée par la demande de Donald Trump à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan d'arrêter d'acheter du pétrole russe.D'un côté, la menace de sanctions plus strictes contre la Russie et la pression de Donald Trump sur les pays acheteurs de brut russe fait peser un risque important sur la capacité de Moscou, deuxième exportateur d'or noir au monde, à vendre ses barils sur le marché.
D'un autre côté, "de plus en plus de barils arrivent actuellement sur le marché", rappelle Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank, notamment avec la hausse des quotas de production initiée depuis avril par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+).
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, cédait 0,33% à 69,19 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même, perdait 0,35% à 64,75 dollars.
Cependant, l'intensification des frappes ukrainiennes sur les raffineries et les infrastructures pétrolières russes se font désormais ressentir sur le marché physique.
"La Russie a annoncé que les traders ne sont plus autorisés à exporter du diesel. Les raffineries peuvent apparemment continuer à exporter, tandis que l'essence fait l'objet d'une interdiction totale d'exportation", souligne Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
Les frappes ont un impact limité sur le marché du brut, mais la différence entre le prix du baril et celui des produits raffinés est en hausse. Cette différence a grimpé d'environ "cinq dollars rien qu'en septembre" pour le gazole, affirme l'analyste.



