Le pétrole trébuche, le marché soupesant le risque géopolitique
Londres: Les cours du pétrole sont en légère baisse vendredi, la perspective d'une offre excédentaire prenant le pas sur les craintes qui entourent le pétrole russe avec la perspective de nouvelles sanctions.Avec la hausse de production effectuée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) depuis le mois d'avril, toute hausse épisodique des prix de l'or noir "est considérée comme une occasion irrésistible de vendre" pour les opérateurs, explique Tamas Varga de PVM.
"Aucun risque géopolitique ni aucune perspective économique favorable ne suffisent à les convaincre de s'engager durablement dans une tendance haussière", souligne l'analyste.
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, cédait 0,56% à 67,06 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, perdait 0,90% à 67,06 dollars.
La Russie, deuxième exportateur mondial de brut, pourrait néanmoins voir sa production affectée par un éventuel 19e paquet de sanctions de l'UE.
L'efficacité de ces nouvelles mesures serait cependant limitée si les États-Unis n'en prennent également de leur côté.
Or, en posant pour condition préalable "que l'UE impose des droits de douane pouvant atteindre 100% à des pays tels que la Chine et l'Inde pour avoir acheté de l'énergie russe", Washington a en réalité "fermé la porte à de nouvelles sanctions américaines", considère Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Par ailleurs, le marché pétrolier se montre attentif à l'entretien téléphonique prévu entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
"Un ton plus conciliant entre les deux dirigeants pourrait réduire le risque d'une nouvelle escalade dans la guerre commerciale, soutenant ainsi les matières premières telles que le pétrole", estime Arne Lohmann Rasmussen.
(c) AFP



