Le pétrole se rassérène après des attaques sur des installations pétrolières russes
Londres: Les cours du pétrole ont initialement progressé lundi, poussés par de récentes attaques de l'Ukraine contre des infrastructures pétrolières russes, retombant ensuite face aux craintes persistantes d'un surplus de barils sur le marché.Tiraillé entre ces deux facteurs, vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, était stable (+0,01%), à 67,00 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, grappillait 0,10% à 62,75 dollars.
Une hausse des cours a suivi car le port "de Primorsk, qui permet plus d'un million de barils par jour d'exportations, a été ciblé, tout comme la raffinerie voisine de Kirichi, d'une capacité de 350.000 barils par jour", détaille John Evans, analyste chez PVM Energy.
Donald Trump a par ailleurs affirmé samedi être prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie mais à la condition que les pays de l'Otan arrêtent d'acheter du pétrole russe.
"Je ne veux pas qu'ils achètent du pétrole. Et les sanctions qu'ils prennent ne sont pas assez dures", a répété le président américain dimanche devant des journalistes. "Je suis prêt à imposer des sanctions mais ils vont devoir durcir leurs sanctions pour qu'elles soient à la hauteur de ce que je fais", a-t-il ajouté.
L'Union européenne en a interdit depuis 2022 la plupart des importations en provenance de Russie. Mais la Hongrie et la Slovaquie, deux pays membres de l'UE, continuent de recevoir du pétrole russe via l'oléoduc Droujba ("amitié" en russe), provisoirement exempté afin de laisser le temps aux Etats d'Europe centrale de trouver de nouvelles solutions.
Donald Trump menace aussi d'imposer des droits de douane allant jusqu'à 100% à l'Inde et à la Chine qui refusent d'arrêter d'acheter du pétrole russe bon marché.
Cependant, "un bouleversement géopolitique majeur" serait nécessaire pour faire durablement monter les cours, tempère Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, "à un moment où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) est disposée à introduire davantage de pétrole sur le marché - même si sa capacité à le faire est largement remise en question".
(c) AFP




