Le pétrole stagne, la production russe pas directement menacée par Trump
Londres: Les cours du pétrole sont stables mardi après être tombés la veille, les investisseurs doutant que l'ultimatum donné à la Russie par Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine réduise les exportations de barils de Moscou."Nous allons mettre en place des droits de douane secondaires", c'est-à-dire contre les alliés de Moscou. "Si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours, c'est très simple, (les droits de douane) seront à 100% et c'est comme ça", a ajouté le président américain.
Mais "le président Trump a déçu les marchés en n'annonçant pas de nouvelles sanctions immédiates contre le pétrole russe", affirme John Plassard, analyste à Cité Gestion.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, prenait à peine 0,07% à 67,03 dollars.
Le président américain, particulièrement attaché à maintenir les prix de l'or noir bas, "n'est que trop conscient que priver le puzzle pétrolier mondial des exportations russes à l'heure actuelle (...) pousserait sans aucun doute le prix du Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. à 80 dollars le baril", explique John Evans, de PVM Energy.
Selon l'analyste, le délai de 50 jours n'est pas anodin, il permettrait un éventuel "face-à-face" entre Washington et Moscou en septembre à un moment où les cours du pétrole devraient structurellement baisser.
En effet, la forte demande estivale soutient le prix du baril, avec des inventaires à des niveaux jugés faibles par les investisseurs, mais le marché s'attend à une surabondance de l'offre au quatrième trimestre de l'année.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) a fortement rehaussé ses quotas ces derniers mois, tandis que l'incertitude économique liée aux offensives et menaces commerciales des États-Unis pèse sur les perspectives de demande de pétrole.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déjà revu à la baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l'année 2025, qui connaîtrait sa plus faible progression depuis 2009, en dehors de l'année hors norme du Covid en 2020.
(c) AFP




