Le pétrole glisse, en l'absence de sanction imminente sur la Russie
Cours de clôture: Les cours du pétrole ont reculé lundi, les opérateurs accueillant froidement le délai de 50 jours accordé par Donald Trump à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine."Le marché a ouvert en hausse ce matin dans l'attente de l'annonce par le président Trump de sanctions importantes sur les ventes de pétrole russe à des tiers, mais il a ensuite commencé à se replier lorsqu'il est devenu clair que ces sanctions ne devraient pas entrer en vigueur avant 50 jours", résume auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En cas d'absence d'accord sur l'Ukraine d'ici là, "c'est très simple", des droits de douane secondaires, c'est-à-dire des surtaxes indirectes s'appliquant aux pays achetant des produits russes, "seront à 100% et c'est comme ça", a ajouté le président américain.
"Le marché s'attendait à ce qu'il se passe quelque chose à court terme", commente Andy Lipow.
La Russie fait partie des trois premiers producteurs de brut dans le monde et le pays est le deuxième exportateur d'or noir derrière l'Arabie saoudite, ce qui rend le cours du baril très sensible à ses exportations.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a reculé 1,63% à 69,21 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a perdu 2,15% à 66,98 dollars.
En parallèle, "le marché du pétrole reste sous tension", craignant une hausse de l'offre concomitante avec une baisse de la demande, souligne Andy Lipow.
La politique commerciale protectionniste de Washington est considérée par les opérateurs "comme un obstacle à la croissance de la demande", souligne M. Lipow, alors que "les barils supplémentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliées (Opec+) continuent à faire pression sur les prix du pétrole".
(c) AFP
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