Le pétrole plonge après l'aval de Trump à l'achat de brut iranien par la Chine

"La Chine peut désormais continuer à acheter du pétrole à l'Iran. Avec un peu de chance, ils achèteront aussi plein de pétrole américain", a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social, depuis l'avion l'emmenant au sommet de l'Otan à La Haye.
Vers 14H05 GMT (16H05 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 4,66% à 68,15 dollars.
Plus tôt dans la séance, les cours de l'or noir étaient déjà à la baisse après la riposte modérée de Téhéran, qui a lancé lundi des missiles sur la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux frappes américaines menées le week-end sur trois sites nucléaires Iraniens.
Donald Trump a qualifié cette riposte de "très faible" et tenu à "remercier l'Iran" d'avoir "prévenu" les États-Unis "à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne".
"Les représailles de l'Iran étaient plus symboliques que réelles, et n'ont pas fait beaucoup de dégâts", explique à l'AFP Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
En conséquence, "le risque de fermeture du détroit d'Ormuz a largement diminué, car les tensions entre les États-Unis et l'Iran se sont apaisées", analyse Jorge Leon, de Rystad Energy, qui répondait à l'AFP.
Plus de 20 millions de barils de brut, soit un cinquième des flux pétroliers mondiaux, transitent chaque jour par cette voie maritime cruciale.
Désormais, les évolutions du conflit "concernent les relations entre Israël et l'Iran", avance Jorge Leon.
Le président américain Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu était "désormais en vigueur" après avoir accusé les deux pays, principalement Israël, de l'avoir violé et demandé à son allié de ne "pas lâcher" de nouvelles bombes sur l'Iran.
"La prime de risque géopolitique accumulée depuis la première frappe israélienne contre l'Iran il y a deux semaines a totalement disparu", constate Tamas Varga, de PVM Energy.
Les analystes accordaient déjà peu de crédit à un blocage total du détroit d'Ormuz.
Deux oléoducs, l'un partant de l'Arabie saoudite, l'autre des Émirats arabes unis, sont en capacité théorique de faire transiter environ 6,5 millions de barils par jour en évitant ce passage, explique à l'AFP Sumit Ritolia, analyste à Kpler.
(c) AFP