Le pétrole chahuté par les différentes déclarations de Trump sur l'Iran

"Le marché est hypersensible" à toute actualité, souligne auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA, pointant une "extrême volatilité au cours des dernières 24 heures".
En début de journée, "les cours ont fortement progressé sur la perception que le président Trump se rapprocherait d'une frappe militaire en Iran", commente M. Yawger.
Mais plus tard, plusieurs signaux ont "laissé croire au marché qu'il y avait un mouvement potentiel pour obtenir une sorte de cessez-le-feu" entre Israël et l'Iran, souligne l'analyste.
M. Trump a notamment affirmé que l'Iran était entré en contact avec les États-Unis pour des négociations.
"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a déclaré le président américain à propos de l'Iran, en qualifiant cette proposition de "courageuse".
Dans la foulée de cette déclaration, les cours de l'or noir se sont retournés, lâchant près de 2% par rapport à la clôture mardi, le marché minimisant la probabilité d'une participation des États-Unis, alliés d'Israël, dans le conflit.
L'optimisme des opérateurs s'est cependant effrité en fin de séance, notamment face au démenti de l'Iran. "Aucun responsable Iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur le réseau social X la mission Iranienne auprès des Nations Unies.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, a pris 0,33% à 76,70 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a avancé de 0,40% à 75,14 dollars.
Les propos du président américain ont complètement éclipsé la forte baisse des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis dévoilée mercredi, normalement perçue comme un facteur haussier.
Durant la semaine achevée le 13 juin, ces réserves ont diminué de 11,5 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient un recul d'environ 2,5 millions de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
(c) AFP