Le pétrole recule, attentiste face aux discussions entre Washington et Pékin

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, a lâché 0,25%, à 66,87 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a perdu 0,48%, à 64,98 dollars.
"Beaucoup d'investisseurs attendent" le résultat de ces discussions, a souligné auprès de l'AFP Mark Waggoner, analyste d'Excel Futures.
"Nous avons discuté toute la journée d'hier (lundi) et je m'attends à ce que ce soit encore le cas aujourd'hui. Tout se passe bien", a déclaré sur Bloomberg TV le secrétaire d'Etat au Commerce américain, Howard Lutnick, à son arrivée mardi pour ce deuxième jour de négociations.
Le président américain Donald Trump avait affirmé lundi avoir "de bons échos". "Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n'est pas facile", a-t-il dit. "Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n'y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste" en leur faveur, a-t-il ajouté.
Les États-Unis et la Chine sont les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde, rendant le cours de l'or noir particulièrement sensible à la santé économique de ces deux pays. Un accord ou un prolongement de la trêve sur la majorité des droits de douane serait donc théoriquement perçu comme un facteur de hausse des prix du brut.
Mark Waggoner prévient toutefois que l'or noir pourrait déjà se situer à "un plus haut" après être revenu à des niveaux plus vus depuis avril, et par conséquent, que même des nouvelles haussières sur le plan de la demande pourraient ne pas suffire à faire grimper les prix.
Mardi, les cours du pétrole ont temporairement bénéficié de la proposition de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d'abaisser de 60 à 45 dollars le plafond du prix de vente du baril du pétrole russe, dans le cadre d'un nouveau "paquet" de sanctions.
Tout baril de pétrole russe vendu au-dessus de cette limite serait sujet à des sanctions internationales.
Selon la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers de la Russie, essentiels au financement de sa guerre contre l'Ukraine.
La Russie a cependant constitué une flotte "fantôme" de pétroliers pour contourner cette interdiction, estimée à plus de 500 navires, que l'UE a déjà prise pour cible.
(c) AFP