Le pétrole monte à cause des feux de forêt au Canada qui limitent la production

Vers 14H45 GMT (16H45 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 1,64% à 65,69 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 1,86% à 63,68 dollars.
Les feux de forêt qui touchent le Canada en Alberta font grimper les prix à court terme, car ils "ont interrompu la production de pétrole brut lourd de près de 350.000 barils par jour", soulignent les analystes de DNB Carnegie.
Cela représente plus de trois quarts de la hausse des quotas pour le mois de juillet de 411.000 barils par jour annoncée par Ryad, Moscou et six autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) samedi - trois fois plus que ce qui était prévu dans son plan de décembre.
Le marché était déjà "en mesure d'absorber" à ce niveau de prix cette offre supplémentaire avant même les incendies canadiens, remarque Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.
"Plusieurs États membres produisaient déjà au-delà de leurs plafonds de production, de sorte que l'augmentation des quotas ne fait qu'ajouter des barils papier et non des barils réels au marché", explique Giovanni Staunovo d'UBS.
Ainsi, selon une estimation de Bloomberg mardi, le groupe qui avait déjà annoncé une hausse de ses quotas de 411.000 barils en mai puis en juin, n'aurait augmenté sa production que de 200.000 barils par jour en mai dans les faits.
D'autre part, la demande augmente de façon saisonnière, notamment avec une forte demande d'énergie liée aux températures élevées et à l'utilisation de la climatisation au Moyen-Orient, souligne l'analyste.
"La pénurie actuelle d'approvisionnement aux États-Unis, qui se reflète dans les faibles stocks, est susceptible de jouer un rôle" également, juge M. Fritsch.
Donald Trump s'est par ailleurs opposé lundi à tout "enrichissement d'uranium" dans le cadre d'un éventuel accord sur le nucléaire Iranien, après que Téhéran a exclu de se voir privé de ses "activités pacifiques", les négociations entre les deux pays butant sur ce point clé.
L'Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole, et si un accord pourrait faciliter les exportations de brut du pays, la stratégie de "pression maximale" menée par Donald Trump pourrait se renforcer sur le secteur pétrolier si les deux pays cessaient les discussions.
(c) AFP