Le pétrole baisse légèrement avant la décision de l'Opep+

Vers 13H05 GMT (15H05 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,31% à 63,95 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, tombait de 0,23% à 60,80 dollars.
Le marché s'attendait à ce que Ryad, Moscou, et les six autres membres de l'Organisaiton des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) qui se réunissent samedi augmentent de 411.000 barils par jour leur production en juillet.
Mais le cartel "envisage de renforcer davantage ses augmentations de production en discutant d'une éventuelle hausse de plus de 411.000" selon l'agence Bloomberg qui cite des sources proches du dossier.
La hausse est d'autant plus probable "au vu des dernières déclarations du ministre de l'Énergie kazakh Yerlan Akkenzhenov, qui aurait apparemment déjà informé l'OPEP que son pays ne réduira pas la production", explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
"L'Arabie saoudite est en colère contre le Kazakhstan, qui a produit 300.000 barils par jour de plus que son quota", souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
En ouvrant les vannes, Ryad, dont la voix compte le plus au sein de l'OPEP+, mettrait en fait la pression sur les membres dépassant leurs quotas, en faisant par cette stratégie chuter les prix et donc fondre leurs profits.
D'autres raisons sont également évoquées pour expliquer cette hausse importante de la production, comme une demande de pétrole "qui augmente fortement en été au Moyen-Orient", rappelle M. Schieldrop, ou encore la pression mise par Donald Trump sur l'OPEP en janvier afin de faire baisser les cours du pétrole pour lutter contre l'inflation.
Sur le front de la guerre commerciale les nouvelles sont plutôt susceptibles de ralentir l'économie et donc la demande de pétrole.
Le président américain Donald Trump s'en est pris vendredi à la Chine via un message sur son réseau social Truth, accusant Pékin de ne pas avoir respecté les conditions de l'accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève pour abaisser leurs droits de douane.
Et après le blocage des droits de douane par une décision de justice aux États-Unis mercredi, une cour d'appel a suspendu cette décision de première instance, le temps de se prononcer sur le fond.
(c) AFP