Le pétrole en légère hausse attend la décision de l'Opep+

Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 0,70% à 64,60 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 0,77% à 61,41 dollars.
"C'est d'autant plus probable au vu des dernières déclarations du ministre de l'Énergie kazakh Yerlan Akkenzhenov, qui aurait apparemment déjà informé l'OPEP que son pays ne réduira pas la production", explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
"L'Arabie saoudite est en colère contre le Kazakhstan, qui a produit 300.000 barils par jour de plus que son quota", souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
En ouvrant les vannes, Ryad, dont la voix compte le plus au sein de l'OPEP+, mettrait en fait la pression sur les membres dépassant leurs quotas, en faisant par cette stratégie chuter les prix et donc fondre leurs profits.
D'autres raisons sont également évoquées pour expliquer cette hausse de la production importante depuis le mois d'avril, comme une demande de pétrole "qui augmente fortement en été au Moyen-Orient", rappelle M. Schieldrop, ou encore la pression mise par Donald Trump sur l'OPEP en janvier afin de faire baisser les cours du pétrole pour lutter contre l'inflation.
A court terme, le blocage par la justice américaine de la plupart des taxes à l'importation de Donald Trump est un facteur de hausse des prix du pétrole car cela favorise la croissance mondiale, mais les investisseurs restent prudents estimant que le président américain continuera sa guerre commerciale.
Par ailleurs, le gouvernement de l'est de la Libye "pourrait interrompre les exportations de pétrole après qu'une milice a pris d'assaut son entreprise pétrolière publique, et les incendies de forêt en Alberta, au Canada, ont forcé des évacuations et interrompu une partie de la production de pétrole, menaçant ainsi plus de 200.000 barils par jour", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.
(c) AFP