Le pétrole recule, inquiet d'un excédent d'offre

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a perdu 1,00% à 64,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a reculé de 1,04% à 60,89 dollars.
"L'OPEP+ devrait augmenter sa production de 411.000 barils par jour en juillet", avance dans une note Gregory Brew, du groupe de réflexion américain Eurasia Group, contre 137.000 initialement prévus, selon les pronostics des analystes.
"Les prévisionnistes tablent désormais sur une augmentation de la production, non seulement de la part de l'OPEP+, mais aussi de la part de l'ensemble des producteurs mondiaux", note Fawad Razaqzada, de City Index.
Et "même si une bonne partie de cette hausse est déjà intégrée aux prix actuels", tempère l'analyste, "les barils continuent de s'accumuler et l'incertitude quant à la croissance de la demande persiste".
Le marché continue par ailleurs de surveiller les pourparlers entre Washington et Téhéran sur le dossier nucléaire Iranien.
Le président américain Donald Trump a affirmé dimanche que les discussions en cours avec l'Iran sur son programme nucléaire sont "très, très bonnes".
"Les pourparlers entre les États-Unis et l'Iran font état d'un risque d'escalade atténué", même si un accord reste difficile à trouver, commente M. Brew.
Le cinquième cycle de pourparlers s'est tenu vendredi à Rome sous la médiation d'Oman. Les discussions entre le chef de la diplomatie Iranienne, Abbas Araghchi, et l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont duré environ trois heures à la résidence de l'ambassadeur omanais, selon les médias Iraniens.
Un haut responsable américain avait déclaré à l'issue de la réunion, sous couvert d'anonymat, que "les discussions continuent d'être constructives" et que "les deux parties sont convenues de se rencontrer à nouveau dans un avenir proche".
De son côté, M. Araghchi avait parlé de négociations "tellement compliquées qu'elles ne peuvent se régler en deux ou trois réunions". Il a cependant qualifié les échanges de très "professionnels".
"Dans ce contexte, il est probable que les États-Unis maintiennent les sanctions sur les exportations de pétrole Iranien", souligne M. Brew.
"Si Washington et Téhéran parviennent à un accord, celui-ci permettra probablement à l'Iran de continuer à exporter du pétrole", ajoute l'analyste.
Selon lui, si "un accord global" était conclu, il pourrait "permettre à l'Iran d'écouler son pétrole sur d'autres marchés, et éventuellement lui permettre d'augmenter sa production de 400 000 à 500 000 barils par jour".
Les cours pourraient donc s'en trouver davantage plombés.
(c) AFP