Le pétrole profite du report des menaces douanières de Trump sur l'UE

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, grappillait 0,59% à 65,12 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, prenait 0,55% à 61,87 dollars.
Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi dernier d'imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations n'allaient "nulle part".
De telles mesures auraient des répercussions sur l'économie européenne et mondiale, et donc sur la demande en brut.
Mais le président américain a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu'au 9 juillet après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le marché reste aussi focalisé sur l'OPEP+, alors que les 22 pays du groupe se réunissent mercredi virtuellement pour discuter de leur stratégie commune. Samedi se retrouvent ensuite ceux qui, parmi eux, ont procédé aux coupes les plus importantes ces dernières années pour tenter de doper les cours.
A la clé de ce second rendez-vous, une possible nouvelle augmentation à hauteur de 411.000 barils par jour, contre 137.000 initialement prévus, selon les pronostics des analystes.
L'ouverture des vannes devrait théoriquement inonder davantage un marché déjà en surplus.
"Mais cette hausse potentielle semble déjà largement intégrée", et "les réactions du marché resteront relativement limitées", estime Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.
Les pourparlers sur le nucléaire Iranien entre Téhéran et Washington, s'ils mènent à un assouplissement des sanctions et permettent à l'Iran d'exporter davantage de brut, sont également susceptibles de plomber les cours.
Les deux puissances, qui ont tenu vendredi à Rome un cinquième cycle de discussions sous médiation omanaise, se sont quittées sans avancée notable mais se disant prêts à de nouvelles discussions, qualifiées de constructives.
L'Iran a cependant écarté lundi toute possibilité de suspendre son enrichissement d'uranium afin de parvenir à un accord.
(c) AFP