Le pétrole inverse la tendance et baisse, plombé par la hausse surprise des stocks américains
New York: Les cours du pétrole, soutenus jusque-là mercredi par les craintes d'une attaque israélienne sur des installations nucléaires Iraniennes, s'inscrivaient en baisse après l'annonce d'une hausse inattendue des réserves américaines.Vers 15H00 GMT (17H00 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,14% à 65,29 dollars.
🛢️ Les stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis ont enregistré une hausse la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA).
Durant la semaine achevée le 16 mai, ces réserves ont augmenté de 1,3 million de barils, alors que les analystes s'attendaient au contraire à une baisse d'environ 1,1 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
L'augmentation des réserves de pétrole américain est un facteur de baisse des prix car la demande anticipée d'or noir s'en trouve amoindrie.
Les cours du brut ont donc reculé alors qu'ils progressaient plus tôt dans la journée, soutenus par une information de CNN, citant des fonctionnaires américains, selon laquelle Israël préparerait une éventuelle frappe sur les installations nucléaires Iraniennes.
L'Iran, avec 3,43 millions de barils quotidiens produits, fait partie des dix premiers producteurs de pétrole au monde, et toute intervention militaire sur son sol pourrait engendrer une rupture de la production du pays, ce qui expliquait la hausse initiale des prix.
Mais "le marché ne table pas sur une escalade totale entre Israël et l'Iran, du moins pas encore", selon Priya Walia, analyste chez Rystad Energy.
Ces informations interviennent alors que des négociations sont en cours sous la médiation d'Oman entre l'Iran et les États-Unis depuis le 12 avril, visant à conclure un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran.
"Nous espérons que nous pourrons parvenir à un accord avec l'Iran", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, lors d'une audition au Sénat à Washington mardi.
Des responsables américains ont publiquement fait part de leur opposition à tout enrichissement d'uranium par l'Iran.
"Nous ne pensons pas que (les pourparlers actuels) aboutiront à quelque résultat que ce soit", avait déclaré plus tôt lors d'un discours à Téhéran l'ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que nier le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium était "une grosse erreur".
En cas de rupture des négociations, les États-Unis pourraient accentuer les sanctions contre le secteur pétrolier Iranien dans le cadre de la "pression maximale" voulue par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.
(c) AFP




