Le pétrole glisse face aux perspectives d'un accord entre les USA et l'Iran

Le président américain a dit jeudi depuis Abou Dhabi penser "qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord" sur le programme nucléaire Iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites Iraniens.
Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême Iranien Ali Khamenei, avait dit mercredi à la chaîne américaine NBC que Téhéran était prêt à accepter un accord avec les États-Unis sur son programme nucléaire, en échange de la levée immédiate des sanctions, alors que les deux pays ont tenu quatre cycles de discussions ces dernières semaines.
Cette fois, "le ton plus modéré (du président américain, ndlr) a pesé sur les prix du pétrole, car un accord permettrait vraisemblablement d'accroître la production et les exportations Iraniennes", écrivent les analystes de Brown Brothers Harriman (BBH).
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a lâché 2,36% à 64,53 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a perdu 2,42% à 61,62 dollars.
Si un tel accord est trouvé, "la production Iranienne pourrait augmenter de 400.000 barils quotidiens dans les prochains mois", estime Jorge Leon de Rystad Energy, interrogé par l'AFP.
"Tout allégement immédiat des sanctions découlant d'un accord nucléaire pourrait débloquer 800.000 barils quotidiens supplémentaires de brut Iranien pour le marché mondial", évalue même pour sa part Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Quel que soit le nombre exact de barils additionnels, cela "renforce les prévisions d'une surabondance de l'offre mondiale de pétrole", affirme Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Or, "l'augmentation de l'offre mondiale devant être nettement supérieure à celle de la demande" en 2025 et 2026, selon le rapport mensuel de mai de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le marché pétrolier, la possibilité de nouvelles introductions de barils est un facteur de forte baisse des cours de l'or noir.
(c) AFP