Le pétrole en petite baisse, l'élan après les accords commerciaux s'essouffle

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a lâché 0,81% à 66,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a perdu 0,82% à 63,15 dollars.
"Même avec l'accord commercial sino-américain" annoncé lundi et concrétisé mercredi, "qui ne devrait durer que 90 jours, les droits de douane devraient être nettement plus élevés qu'avant 2025", souligne de son côté Tamas Varga, de PVM Energy, interrogé par l'AFP.
L'augmentation des surtaxes douanières "entraînera des difficultés économiques et freinera une croissance saine de la demande de pétrole", projette-t-il.
"Avec le ralentissement de l'élan actuel, les marchés prennent en compte le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) augmente sa production", ce qui ravive les inquiétudes d'une offre trop abondantes, selon Bart Melek.
Le cartel est censé annuler ses réductions volontaires de production en mai et juin, passant à un rythme de 411.000 barils par jour (b/j), contre 137.000 b/j initialement prévu.
"Il existe un consensus croissant sur le fait que les stocks mondiaux de pétrole vont gonfler cette année, et seront plus élevés qu'en 2024", en déduit Tamas Varga.
📊 L'OPEP maintient toutefois ses prévisions de croissance de la demande de pétrole, pour 2025 comme pour 2026, en dépit des incertitudes économiques et commerciales, selon son rapport mensuel publié mercredi.
🛢️ Mercredi, le marché a aussi réagi à la marge à la hausse inattendue des stocks de pétrole au États-Unis pour la semaine achevée le 9 mai.
Selon l'Agence américaine sur l'énergie, ces réserves ont augmenté de 3,5 millions de barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une baisse d'environ 2,2 millions de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
(c) AFP