Le pétrole soulagé par le coup de frein à la guerre commerciale

Concrètement, les deux camps acceptent de réduire largement - à 30% pour Washington et 10% pour Pékin - les surtaxes qu'ils s'imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l'escalade initiée par Donald Trump début avril.
Cette suspension prendra effet "d'ici le 14 mai", ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.
"Cette guerre commerciale a été très néfaste pour les perspectives de la demande de pétrole", rappelle auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
"Le marché pétrolier en a particulièrement souffert en raison de la baisse de l'activité économique à l'échelle mondiale, mais aussi parce que cette guerre était vraiment punitive pour la Chine", première importatrice mondiale de pétrole, ajoute l'analyste.
En conséquence, la détente sur le plan commercial tire les prix du pétrole.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a pris 1,64% à 64,96 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a gagné 3,23% à 61,95 dollars.
Cette augmentation est cependant plus contenue que sur les places boursières, car il ne s'agit que d'une pause temporaire de 90 jours. Surtout, le marché du pétrole "fait encore face à des vents contraires importants", souligne M. Kilduff.
🛢️ "L'un d'entre eux, et non des moindres, est que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) reste déterminée à mettre davantage de barils sur le marché" qu'attendu, relève l'analyste.
🇸🇦 Donald Trump doit se rendre en Arabie saoudite mardi, et "les marchés seront très attentifs à tout commentaire sur les prix du pétrole, la hausse de production de l'OPEP+, et les potentielles nouvelles sanctions ou négociations en rapport avec l'Iran", prévient Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
(c) AFP