Le Venezuela envisage de reprende l'exploitation des puits de pétrole de Chevron

Son homologue américain Donald Trump a annoncé le 26 février la révocation de la licence de Chevron, avec l'objectif d'asphyxier économiquement le Venezuela à renfort de sanctions. L'entreprise, qui devait au départ y arrêter son activité en avril, devra finalement le faire dans trois semaines après un délai accordé les États-Unis.
Elle coopère actuellement avec la compagnie nationale vénézuélienne PDVSA.
L'une des conditions de la prolongation temporaire de la licence de Chevron est l'interdiction de verser de l'argent au gouvernement vénézuélien. Selon Caracas, la compagnie lui a ainsi rendu le 11 avril du brut invendu, face à l'"impossibilité" pour elle de rétribuer le Venezuela.
Chevron pèse environ 200'000 barils sur le million que produit le pays latino-américain par jour.
Le président Maduro a certifié que son administration honorerait tous les accords conclus avec l'entreprise américaine, accusant les États-Unis et l'opposition vénézuélienne de "causer du tort" au géant pétrolier.
Washington ne reconnaît pas la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet 2024, à l'issue d'un scrutin que l'opposition, criant à la fraude, affirme avoir remporté.
Fin mars, M. Trump a menacé tous les pays achetant du pétrole ou du gaz vénézuéliens d'une taxe douanière supplémentaire de 25%, dans le cadre de sa guerre commerciale.
Le Venezuela est le troisième plus important fournisseur de pétrole des États-Unis, derrière le Canada et le Mexique, d'après les chiffres de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA), un organe américain.
Le gouvernement Trump a également annoncé la révocation des licences accordées au français Maurel & Prom, à l'espagnol Repsol et à l'italien Eni, pour exploiter au Venezuela.
(c) Afp