Le pétrole hésite entre nouvelles sanctions et excès de production

Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,61% à 61,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, 0,69% à 58,83 dollars.
La déclaration de Donald Trump est intervenue quelques heures après l'annonce du report du quatrième cycle de négociations sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.
Selon le médiateur omanais, cette réunion prévue samedi à Rome, ne pourra se faire pour des "raisons logistiques".
Washington a indiqué pour sa part que de nouvelles discussions auraient lieu dans un "futur proche".
Si les négociations n'avancent pas, "les États-Unis vont appliquer des sanctions très strictes" contre l'Iran, prédit Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
"Cela pourrait retirer plus d'un million de barils par jour du marché", estime l'analyste.
Dans ce cas, l'Organisation des pays exportateurs et ses alliés (OPEP+) aurait une plus grande marge de manoeuvre pour réintroduire des barils.
Le groupe qui doit dévoiler lundi son plan pour le mois de juin "pourrait selon des rumeurs, comme en mai, accroître sa production de 411.000 barils par jour en juin", contre un plan actuel de 137.000 barils quotidiens supplémentaires, explique Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, à l'AFP.
Plusieurs raisons sont évoquées pour comprendre cette hausse de la production en dépit de prix déjà très faibles sur le marché.
"Cela peut être destiné à punir les tricheurs qui ne respectent pas leurs quotas tels que le Kazakhstan et l'Irak, mais cela peut également viser à gagner des parts de marché", développe Arne Lohmann Rasmussen.
Selon M. Leon, "cela aurait du sens pour l'Arabie saoudite", membre le plus influent au sein de l'OPEP+, "d'accroître sa production rapidement pour prendre des parts de marché".
En effet, si les discussions sur le nucléaire Iranien et la recherche d'un cessez-le-feu durable entre la Russie et l'Ukraine aboutissent, les sanctions américaines contre Moscou et Téhéran pourraient s'assouplir et permettre l'exportation de nouveaux barils.
(c) AFP