OMV: bénéfice en berne au premier trimestre

L'entreprise a enregistré un profit de 143 millions d'euros sur la période de janvier à mars, contre 468 un an plus tôt, selon un communiqué publié mercredi.
Le bénéfice d'exploitation du groupe hors effets exceptionnels et de stocks (CSS), très observé par les analystes, a lui reculé de 22% à 1,16 milliard.
Le groupe a annoncé en mars la signature d'un accord avec l'émirati ADNOC pour regrouper certaines de leurs participations dans le secteur du plastique afin de créer Borouge Group International, dans le but de renforcer leur compétitivité avec des projets d'expansion en Amérique du nord.
OMV a apporté 1,6 milliard dans la nouvelle société dont le siège sera situé à Vienne.
En conséquence, le groupe Borealis, dont OMV est amené à perdre le contrôle, a été classé en tant qu'actif destiné à être cédé.
"Il s'agit d'une étape importante pour l'industrie chimique mondiale", a déclaré le PDG Alfred Stern, cité dans le communiqué, "Borouge Group devenant la quatrième plus grande entreprise de polyoléfines au monde".
OMV poursuit sa diversification accélérée, marquée par son retrait fracassant après six décennies du marché russe fin 2024 après un litige avec le géant Gazprom et malgré un contrat qui liait les deux partenaires jusqu'en 2040.
En janvier, la chambre de commerce de Stockholm lui a accordé 48 millions d'euros en compensation de certaines des ruptures dans les livraisons décidées par Gazprom.
Le groupe autrichien a par ailleurs commencé en mars le premier des dix forages gaziers dans le cadre du projet Neptun Deep en mer Noire au large de la Roumanie, la première livraison étant attendue en 2027 avec une production annuelle à terme de 8 milliards de mètres cubes par an.
Intégré de la production à la distribution, détenu à 31,5% par l'Etat autrichien, OMV a fortement réduit sa masse salariale ces dernières années, passant de 37'700 salariés dans le monde en 2010 à 23'500 en 2025.
(c) AFP