Trump fait baisser les cours du pétrole en ciblant l'Opep
"Je vais demander à l'Arabie saoudite et à l'OPEP de baisser le coût du pétrole", a affirmé le président américain lors d'une allocution en ligne devant un parterre de grands patrons à l'occasion du Forum économique mondial de Davos.
"Je suis d'ailleurs franchement surpris qu'ils ne l'aient pas fait avant l'élection. Ne pas le faire n'était pas franchement une preuve d'amour", a ensuite estimé M. Trump.
En légère hausse avant la déclaration du président américain, vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mars, perd 0,87% à 78,31 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, tombe de 1,07% à 74,63 dollars.
Pour doper les prix, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) organise depuis fin 2022 une stratégie de raréfaction de l'offre.
Le cartel dispose actuellement d'une capacité inexploitée de production de près de six millions de barils par jour.
Ce sont ces barils que le président américain voudrait voir revenir sur le marché afin de faire drastiquement baisser les prix de l'énergie.
Donald Trump espère ainsi lutter contre l'inflation et augmenter le pouvoir d'achat des Américains.
Depuis plusieurs jours, l'incertitude liée aux annonces de Donald Trump continue de peser sur les marchés pétroliers, et les opérateurs sont "redevenus prudents ces derniers jours", souligne Ole Hansen, analyste chez Saxobank.
Alors que les États-Unis sont déjà le premier producteur de brut au monde, le président américain entend accroître la production de pétrole et de gaz pour "remplir les réserves stratégiques" et "exporter l'énergie américaine dans le monde entier", a-t-il précisé.
Il a notamment levé les restrictions sur les projets pétroliers en Alaska tout en révoquant les objectifs en matière d'énergie verte de l'administration Biden.
Cependant, "M. Trump a laissé entendre qu'il cesserait d'acheter du pétrole vénézuélien", explique Tamas Varga, analyste chez PVM, rappelant également les menaces de sanctions sur l'Iran, qui pourrait au total retirer 1,7 million de barils par jour, selon certains analystes.
(c) AFP